Aide et soins à la personne : former les jeunes maintenant pour demain

Publié le 26 juin 2023
Une étude Inrs révèle que les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont 2 fois moins d’accidents du travail que les autres.

Forts de ce constat la Carsat Midi-Pyrénées et l’Académie de Toulouse associées au lycée professionnel Victor Duruy de Bagnères-de-Bigorre (65) ont organisé le jeudi 13 avril 2023 un forum sur la « Prévention des risques professionnels dans le secteur Sanitaire et Social / Aide à la personne ». L’Inrs était également présent.

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Des élèves sensibilisés aux valeurs humaines

Ce jour-là, 50 élèves de bac professionnel ASSP (accompagnement soins et services à la personne) de 9 lycées de l’Académie de Toulouse ont imaginé une douzaine de stands ludiques et éducatifs autour de cette thématique à destination des élèves de CAP de ce secteur et venant de 11 établissements scolaires.

En futurs professionnels de l’aide et soins à la personne les élèves de terminale ont su présenter et animer des interventions simples « comment apprendre à bien se laver les mains », ou plus complexes comme « les aides techniques à la manutention », « ergonomie et accompagnement à la marche », « repérage des risques » …

Au sein de l’établissement, un parcours a été proposé aux 160 élèves-visiteurs pour leur permettre une meilleure connaissance du secteur de l’aide à la personne et des mesures préventives sur les risques professionnels associés. Ils sont venus des collèges et lycées de Cahors, Decazeville, Carmaux, Castres, Lannemezan, Toulouse, Tarbes, Saint-Girons, Saint-Gaudens, Lourdes ou encore Vic-en-Bigorre.

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« Nous espérons que ce premier événement sera suivi d’autres forums du même type, autour de métiers différents et dans d’autres établissements de la région » expliquent Olivier Couzi et Géraldine Séré, formateurs de formateurs à l’Académie de Toulouse.

« Il y a un véritable enjeu sur la santé et la sécurité au travail des jeunes, car près de 15 % des accidents graves et mortels surviennent au cours des trois premiers mois suivant l’embauche et un quart concernent des salariés ayant moins de 1 an d’ancienneté au poste de travail. Il est donc nécessaire pour nous de former en tout premier lieu les professeurs ».

Les risques du métier

Les professionnels de ces secteurs sont exposés notamment aux risques :

  • liés à l’activité physique : lombalgies, TMS, accidents liés notamment aux manutentions répétées de charges et de personnes ;
  • de chutes et glissades ;
  • psychosociaux : organisation du travail stressante, confrontation à la maladie, à la fin de vie, à la mort, épuisement, violences des patients et de leur entourage ;
  • infectieux : au cours des soins, des activités de nettoyage, de la gestion des déchets médicaux… ;
  • chimiques : utilisation de produits de nettoyage, désinfectants, manipulation de médicaments cytotoxiques, exposition aux gaz anesthésiants… ;
  • physiques : exposition aux rayonnements ionisants (services de radiologie, cabinets dentaires) ;
  • routier : notamment lors des déplacements dans les activités nécessitant de se rendre au domicile du patient.

« On voit tout l’intérêt de sensibiliser les jeunes dès leur scolarité mais aussi les nouveaux arrivants en entreprise à la prévention des risques professionnels. C’est lors de la période de transition de l’école vers la vie active que cette population est la plus vulnérable, car elle est à la fois jeune et nouvelle dans l’emploi. » concluent Eric Bouschbacher Ingénieur conseil à la Carsat Midi-Pyrénées et Magali Balandraux de l’Inrs.

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Un grand merci

  • au lycée Victor Duruy à Bagnères-de-Bigorre pour son accueil chaleureux ;
  • aux lycéens qui ont animé les stands en véritables professionnels ;
  • aux participants motivés jusqu’au bout ;
  • et aux professeurs et organisateurs Carsat MP et Académie de Toulouse.
Bon à savoir

Pour les entreprises : aide et soin à la personne, financement formation ou achat de matériel

Pour les entreprises de moins de 50 salariés, qu’il s’agisse d’un EHPAD, d’une crèche, d’un cabinet médical, d’un laboratoire d’analyses biologiques ou d’une structure d’aide à domicile, si l’établissement ou entreprise compte moins de 50 salariés, l’employeur peut bénéficier de subventions. L’objectif est de réduire les risques liés aux ports de charges lourdes, aux gestes répétitifs, aux postures contraignantes et ceux liés aux chutes et à l’exposition aux produits chimiques.

On peut ainsi envisager :

  • l’achat de matériel, par exemple pour faciliter le travail et réduire la pénibilité des manutentions, tels que des rails plafonniers, des lève-personnes mobiles, des draps de glisse ou des vêtements de protection ;
  • le financement de formations en prévention sur l’ensemble des fonctions (direction, cadre intermédiaire, animateurs de prévention, aidants, soignants) ;
  • des prestations de conseil ou d’accompagnement, par exemple pour la réalisation d’un diagnostic de prévention TMS.